Sunday, December 23, 2007

Bonnes Vacances, passez de joyeuses fêtes!


Merci pour cette dernière semaine en votre compagnie, on s'est bien amusés!
Et bravo à la 6eD pour son travail sur le projet Petrouchka!

A bientôt!

Wednesday, December 12, 2007

Mouvement contre la LRU (suite): Autonomie des collèges et lycées.

N'attendons pas les conclusions de la commission Pochard ! Dès maintenant, appelons nos collègues de l'enseignement scolaire et leurs organisations à rejoindre le mouvement contre la LRU !


Bientôt l'autonomie des collèges et des lycées ?

La loi « Libertés et Responsabilités des Universités » (LRU), votée le 10 août 2007, sous couvert de conférer la sacro-sainte Autonomie aux Universités, prépare en réalité le démantèlement du service public d'enseignement supérieur. On sait l'ampleur du mouvement qu'elle a suscité et qui réclame son abrogation.
Pendant ce temps, une commission se réunit dans les salons dorés de la République : la commission Pochard. Que prépare-t-elle ? Rien de moins que l'« autonomie » des établissements scolaires.

Officiellement, la commission est chargée de réfléchir sur le métier d'enseignant. Plus exactement, dans la lettre de mission envoyée le 20 septembre 2007 à Marcel Pochard, Conseiller d'Etat, Xavier Darcos explique :
« Le Président de la République et le Premier Ministre m'ont demandé, dans la lettre de mission qu'ils m'ont adressée, de mener le chantier de la redéfinition de la condition enseignante et d'entreprendre une large concertation avec l'ensemble des acteurs de la communauté éducative et notamment, des représentants du monde enseignant. Ce processus, qui doit s'achever au printemps, se déroulera en deux temps : l'élaboration d'un état des lieux argumenté, sous formes d'un Livre Vert, puis celui de la proposition du gouvernement et de la négociation, sur le fondement d'un Livre Blanc ».

Mis à part les talents chromatiques cachés de Xavier Darcos, avouons que cela ne nous apprend pas grand-chose. Pour en savoir plus, mieux vaut directement lire la lettre de mission
envoyée le 5 juillet 2007 par Nicolas Sarkozy et François Fillon à Xavier Darcos.
En effet, les conclusions d'une commission ministérielle se trouvent souvent dans la lettre qui en est à l'origine.

Nous allons voir qu'elle suit une logique en tous points identiques à celle mise en oeuvre pour la LRU. Tout d'abord les deux premiers paragraphes sont communs à toutes les lettres de missions destinées aux différents ministres, y compris à Valérie Pécresse. Le résultat de
l'élection présidentielle y est en quelque sorte présenté comme un référendum anticipé sur toutes les réformes présentes et à venir.

Ensuite, le constat est semblable : l'échec en licence est remplacé par « les 20 % des élèves [qui] sortent du système scolaire sans qualification ». Dans les deux lettres, une prétendue « bataille mondiale de l'intelligence » risquerait d'être perdue si tant pour nos établissements scolaires que pour nos Universités, l'objectif de gagner des places dans les tout puissants « classements internationaux » n'était pas rempli. Enfin, quelques citations nous montrent que les modalités sont les mêmes :

- autonomie : « vous donnerez d'abord à tous les établissements plus de souplesse et d'autonomie, en particulier dans le domaine budgétaire, pour leur permettre de mettre en oeuvre, sous le contrôle bien sûr de l'autorité académique, un projet pédagogique qui leur soit propre »

- « orientation active » et mission d'insertion professionnelle : nous estimons que tous les élèves, dès la classe de cinquième, devraient suivre un parcours de découverte des différents métiers. Ce sera le rôle d'un nouveau service public de l'orientation, que vous mettrez en place, que d'organiser ce parcours et de donner à chaque famille et à chaque
élève des informations pertinentes, fondées sur des évaluations précises et publiques, sur les différentes filières de l'enseignement supérieur et de l'enseignement technique et professionnel. La réussite scolaire, c'est que chaque enfant puisse s'orienter dans une voie qui corresponde à ses projets personnels, à ses talents, aux besoins du marché du travail
"

- chantage de l'évaluation : « Vous garantirez la liberté pédagogique des enseignants, en contrepartie de quoi vous les évaluerez plus régulièrement sur la base des progrès et des résultats de leurs élèves », « une évaluation régulière des enseignants sur la base des progrès et des résultats de leurs élèves, et non pas sur les méthodes qu'ils utilisent », « une évaluation en profondeur des établissements, qui sera disponible pour les familles ; enfin, une évaluation indépendante et régulière de l'ensemble de notre système éducatif, afin que l'autorité
politique puisse en permanence prendre les décisions nécessaires pour garantir la qualité de l'école et sa capacité à répondre aux obligations et aux attentes du monde contemporain
»

- mise à mort des concours nationaux (CAPES, AGREG) et des statuts associés : « La formation des enseignants devra durer cinq ans et sera reconnue par un diplôme de niveau master »

- employer moins d'enseignants pour (peut-être) les payer plus, en individualisant les carrières : « Nous voulons également que la rémunération des enseignants corresponde mieux à l'importance de leur rôle pour la nation, à court terme en permettant aux enseignants qui veulent travailler plus pour gagner plus de le faire, à moyen terme en conciliant mieux l'évolution des effectifs et l'évolution des rémunérations. Nous souhaitons que le mérite soit reconnu, tant au niveau individuel que collectif. C'est possible tout en étant objectif.
Il nous semble naturel que chaque enseignant puisse maîtriser, par son travail, l'évolution de sa carrière et de ses revenus en s'investissant comme il le souhaite dans son métier principal et dans des activités complémentaires. Les obligations de service des enseignants devront
tenir compte de cette nouvelle liberté qui leur est offerte. », « l'engagement présidentiel d'embaucher un fonctionnaire pour deux partant à la retraite
»

Il y a aussi des mesures plus spécifiques à l'enseignement scolaire, par exemple une sorte d'« enseigner moins pour apprendre plus » : le projet « pose la question de l'ampleur actuelle des programmes scolaires et de la surcharge horaire imposée aux enfants, dont les journées de travail sont parfois plus longues que celles de leurs parents. De fait, les enfants français ont des emplois du temps plus lourds que leurs homologues étrangers sans que cela se traduise par un niveau scolaire général sensiblement supérieur. Vous ouvrirez donc une réflexion sur la manière de réduire le volume horaire imposé aux enfants tout en valorisant les activités collectives et d'ouverture, et sans renoncer à nos exigences essentielles »

Pour être honnête, reconnaissons que les membres de la commission peuvent avoir d'autres idées. Qui sont-ils ? Parmi eux, on trouve, entre autres, un ancien premier ministre d'une autre majorité, deux professeurs de l'Enseignement Supérieur et deux directeurs de recherche.
Comme membre de l'Education Nationale, seul un inspecteur général est présent ; c'est normal, pour demander leur avis aux professeurs, la grande concertation suffira. En revanche siègent deux éminents experts :
Foucauld Lestienne, directeur délégué des ressources humaines et des relations sociales du groupe La Poste, et Philippe Manière, directeur général de l'Institut Montaigne, présentateur de l'émission « les grands débats du mardi » sur B.F.M., éditorialiste au mensuel « Enjeux-Les Echos ». Justement, l'Institut Montaigne, qui se définit comme un «think tank indépendant », a publié en novembre 2001 un rapport intitulé « Vers des établissements scolaires autonomes »

On peut y lire :
« Nous proposons de donner aux établissements publics ou privés, qui en feront la demande, les moyens de la plus large autonomie possible sans que pour autant l'éducation cesse d'être nationale :
- Que soit reconnue au chef d'établissement la possibilité d'orienter la politique de son école - dans le cadre du projet d'établissement
– et d'avoir une réelle capacité de choix pour organiser les enseignements.
- Que l'enseignant puisse faire le choix de l'établissement auquel il souhaite collaborer en fonction des orientations pédagogiques de celui-ci.
- Qu'il y ait entre le chef d'établissement et l'enseignant un acte de cooptation et d'embauche, rompant avec la routine aveugle des carrières au barème.
- Que, dans un monde complexe et mouvant, l'initiative laissée aux établissements offre aux élèves une diversité de formations. »
ou encore :
- « Donner aux chefs d'établissement la possibilité de recruter leurs collaborateurs après appel de candidature ou candidatures spontanées, dans la mesure où les candidats sont habilités.
- Donner aux enseignants, d'abord mus par le goût de transmettre une culture, la possibilité de recevoir en des lieux divers une formation permanente qualifiante.
- Donner à des personnes compétentes engagées dans d'autres professions la possibilité d'être habilitées à enseigner.
- Accorder aux établissements une totale autonomie financière, en particulier dans la gestion de la masse salariale.
- Constituer des conseils d'administration et conseils stratégiques qui assistent la direction dans sa tâche et lient l'école à son environnement social, économique et culturel.
- Introduire dans les établissements une culture de l'évaluation et de la transparence. »


On voit que la LRU et la future réforme des établissements scolaires s'inscrivent dans la même logique : appliquer des recettes manageriales en déréglementant le « marché du travail » des personnels, préparer le désengagement de l'Etat et mettre en concurrence les établissements.

N'attendons pas les conclusions de la commission Pochard ! Dès maintenant, appelons nos collègues de l'enseignement scolaire et leurs organisations à rejoindre le mouvement contre la LRU !

Frédéric Caupin
Maître de Conférences à l'Ecole Normale Supérieure

Monday, December 10, 2007

Je me suis amusée à créer mon Slide Show!

J'trouve çà très sympa de voir tous ses dessins à la suite comme çà. J'vais en faire d'autres. Mais, sinon, oui, ce matin, j'ai autre chose à faire. Alors à peluche.

Saturday, December 01, 2007

appel de l'université de Paris 13

Un lien que l'on m'a envoyé et que je diffuse à la demande de l'université paris 13. Lisez s.v.p!


Nous, enseignants, chercheurs et personnels administratifs de l'université de Paris 13, nous déclarons opposés à la loi Libertés et Responsabilités des Universités, dite d' « Autonomie ». Nous ne nous reconnaissons pas dans le soutien quasi sans faille de la Conférence des Présidents des Universités (exprimé au mépris des nombreuses motions des conseils condamnant cette loi). Certes, l'université est en crise et le statu quo ne saurait nous satisfaire, mais loi LRU n'apporte pas de réponses aux difficultés réelles de l'université. Plus grave encore, elle en créera de nouvelles : elle accroît les inégalités entre les établissements et s'attaque à la notion même de service public de l'enseignement supérieur et de la recherche. Nos critiques s'articulent autour de trois axes :

Concentration des pouvoirs : la loi LRU offre au président d'université un arsenal de dispositions qui renforcent ses pouvoirs. Démocratie et collégialité sont menacées par la réduction du rôle du Conseil Scientifique et Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire, qui ne seront plus que « consultés ». Le recrutement ne sera plus assuré par des commissions de spécialistes mais par des comités de sélection ad hoc désignés par le président, et dont les membres n'émaneront plus exclusivement du champ disciplinaire concerné. Censés remédier au « localisme » qui affecte beaucoup de recrutements actuels, ces comités de sélection ne feront pourtant que renforcer les logiques de clientélisme tout en perdant en légitimité scientifique et en collégialité. Le président aura en outre un droit de veto sur les décisions finales de ces comités.


Recours au financement privé : la loi LRU l'encourage par le biais de fondations qui géreront des dons d'entreprises privées ou de particuliers, des réductions d'impôts étant accordées pour un montant représentant 60 à 66% des dons. Dans le même temps, le budget 2008 confirme le désengagement de l'Etat: les montants alloués au Crédit Impôt Recherche augmentent massivement afin de financer la recherche privée, aucune création de postes n'est envisagée. Que ce soit par ces réductions d'impôts ou par le Crédit Impôt Recherche, l'Etat laisse ainsi des intérêts privés répartir, sans aucun contrôle, une partie significative du budget de la nation consacré à l'enseignement supérieur et la recherche. Ce choix de financement signifie pour nous que derrière l'annonce d'autonomie financière des universités se profile en fait la menace d'une perte d'autonomie scientifique et pédagogique face à la logique utilitariste des investisseurs privés. La course à ces financements privés instaurera par ailleurs une mise en concurrence d'établissements - et de formations entre elles en leur sein - alors que tous n'ont déjà pas au départ les mêmes atouts. Ceci accentuera donc la hiérarchisation, au lieu de tendre à rétablir une équité ainsi qu'¦uvrer à une unification des moyens des formations post-bac (Classes préparatoires/grandes écoles, universités, IUT, BTS).

Remise en cause des statuts des personnels : la loi LRU renforce un processus déjà amorcé pour les personnels BIATOS : individualisation des carrières, arbitraire du pouvoir hiérarchique à travers l'instauration de primes et modulations de service (après une évaluation sujette à caution). La loi élargit également les possibilités de recrutement de non-fonctionnaires (en CDD ou CDI) et par là même augmente la précarisation des personnels, notamment des BIATOS, mais aussi des enseignants-chercheurs désormais. Les présidents en mal de soutien financier ou cherchant à compenser les sommes dépensées pour attirer les « meilleurs » ne manqueront pas d'être tentés par ces possibilités nouvelles, ou alors d'externaliser certains services de manière à diminuer la masse salariale au profit du budget de fonctionnement.


Ensemble, nous refusons l'université qui nous est proposée. Nous voulons une université avant tout publique et offrant les mêmes chances de réussite à tous. Pour cela, l'Etat doit s'engager à la financer à la hauteur des autres pays de l'OCDE. Nous ne rejetons ni la professionnalisation ni la nécessité d'entretenir des liens avec le monde du travail mais selon nous, l'université ne doit pas assujettir ses missions aux demandes fluctuantes des investisseurs privés et des employeurs. Elle doit rester un lieu de diffusion des savoirs et de la connaissance, de développement de la recherche, ainsi qu'un lieu d'émancipation intellectuelle et de promotion sociale.

En conséquence, nous nous engageons et appelons nos collègues de tous statuts à participer activement à la mobilisation, aux côtés des étudiants. Nous appelons également à la reprise d'assises de l'enseignement supérieur dans tous les établissements, afin d'associer étudiants et personnels à la réflexion sur les missions de l'université et ses nécessaires évolutions. La réforme de l'Université ne peut en effet s'envisager qu'après un large débat impliquant les communautés scientifiques, et au-delà l'ensemble de la société française.

Sauvons l'université et construisons ensemble un autre projet !


Friday, November 16, 2007

Mr Allègre, révisez vos dossiers (à moins que vous ne deviez en prendre connaissance!

Jeff m'a envoyé aujourd'hui ce lien. J'ai donc visionné cette vidéo. Effectivement j'aurais plusieurs remarques à faire mais je vous laisse d'abord écouter (comme je le fais en classe pour ne pas vous influencer).
Un lien tout d'abord. Educnet où est répertorié l'ensemble des pratiques des professeurs de musique toutes académies confondues. Les pratiques ont énormément changé en 20 ans. Que répondre à quelqu'un de la génération de Mr Allègre? qu'il est dépassé depuis bien longtemps et tient des propos qui sont réactionnaires? qu'il ferait mieux de s'occuper à des activités de son âge? qu'il n'est pas capable d'aligner deux mots, deux idées cohérentes et ferait mieux de lire un texte pré-maché? je ne m'abaisserai pas jusque là.
Je ne suis pas de ceux (celles) qui se laisseront diviser par ce genre de discours. Après 20 ans de ZEP, je serais bien placée pour penser que ce n'est pas le même métier pour tous les professeurs selon l'endroit où ils exercent. Mais à quoi bon nous dresser les uns contre les autres?
Eh bien, pour économiser encore plus, sans doute. Au début de ma carrière, j'enseignais 20 heures au lieu de 18 pour les autres. Avec le sentiment que j'étais donc un sous-prof. Les heures sup pleuvaient, puisqu'il y avait 20 classes au moins. Ou alors il n'y en avait que 16, et je devais compléter mon service, jouant le rôle d'un remplaçant (on sait le sort qui leur est réservé dans certains collèges). Lorsque j'avais des problèmes de discipline, on disait "c'est encore la musique!" comme si c'était ma faute. Ou l'on se plaignait du bruit, car la classe n'était pas insonorisée. Je passe sur les réflexions des parents (mais comment vous notez?"), celles de certains autres profs ("Zéro en musique? il chante faux?") et celle des CPE ("quand tu les mets à la porte, donne-nous un devoir!"), celles, douloureuses, des élèves ("prof de musique, c'est pas un métier!"). Pas de manuel, pas de partitions, pas de CD. Tout à acheter, emprunter, entasser au fil des années, de ma poche. Tout à faire, peu de conseils. Débrouillez-vous sur le terrain.
500 élèves, cela veut dire que quand vous donnez un travail (parce que j'en donne!) c'est 500 copies. Et ce ne sont pas des QCM...Les préparations de cours me prennent deux mois par an. Le reste passe en pratique personnelle (ça compte quand vous devez jouer devant vos élèves) et en recherches de tous ordres. A présent l'on vous demande de coller au "programme" (ce que je fais, en partie). Pour que le tout soit cohérent. On vous demande de faire des projets (les heures sup sont rarement payées, je préviens les passionnés). On vous demande d'être bon en informatique (B2I, MAO, notes et bulletins informatisés ainsi que courrier administratif).
Mais c'est vrai: les profs sont des privilégiés et feignants avec çà. Ils ne font "que " 20 heures.
J'ai appris la musique à 7 ans. Je pratique 5 instruments, en particulier je suis pianiste médaillée. J'ai mes diplômes de violoncelle, solfège, analyse harmonique, harmonie et contrepoint en poche. Je suis auteur-compositeur. J'ai fait un banal Bac+4 en 4 ans sans faute, et suis entrée dans le métier à 22 ans. 24 ans d'enseignement. J'aime bien mon métier, je le trouve épuisant mais passionnant. Mais bien souvent, après une journée de boulot, j'ai pensé que si j'avais 60 ans, je ne tiendrais pas le coup physiquement, psychologiquement.
Mais comme je suis une privilégiée, j'ai eu le temps de créer 3 blogs pour mes élèves avec , je l'espère, assez d'éléments pour pouvoir poursuivre le cours par de multiples informations, pouvant donner lieu à des exposés et recherches qui valident le B2I. C'est çà, la vie de feignasse. En un an, environ 300 messages. Environ 30 000 visites. Je sers à rien, c'est pour çà.
Moi ça va. Mr Allègre, c'est peut-être trop tard pour une thérapie (traumatisé par votre prof de musique? eh bien moi aussi et pourtant...!) mais vous avez encore le temps d'apprendre à vous taire ou à vous informer et réviser vos dossiers avant d'ouvrir votre bouche.
Je pense que vous avez votre place dans le gouvernement actuel. Surtout ne loupez pas le coche, c'est votre dernière chance. Bien à vous.

Tuesday, November 13, 2007

news du mois de Novembre

Les activités autour du projet Petrouchka ont bien commencé. Nous avons eu une réunion pour décider de ce que nous avions envie de faire, en vue du spectacle prévu au mois de Mai, puis nous avons été à maisons Alfort assister à une répétition de l'Orchestre national d'Ile-de-France, et enfin nous en sommes à la troisième répétition (théâtre, arts plastiques, danse).
Nous avons à présent notre blog, dans lequel je fais le journal de nos activités et découvertes, de nos réflexions et je mets de la documentation qui puisse donner des idées.
L'adresse: http://pauvrepetrouchka.canalblog.com/ Ainsi vous pourrez suivre notre progression, si le coeur vous en dit.
Dans les liens de la colonne de droite, Sur le blog madamemusique, vous trouverez des nouveautés:
un cyber-cours de guitare, avec référencement de sites intéressants pour les élèves ayant envie de s'y coller (vidéos, accords, arpèges, etc). Mais aussi un cyber-cours de Basse.
La liste des liens vidéos (musiques à découvrir et partager) s'est bien allongée; allez voir, il y en a pour tous les styles!

Sur le blog musiquethomasmann: les dossiers, les albums de Dead Can Dance (pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un groupe de Dark Wave, des choses à écouter, à lire et à voir), un article sur le Ballet Royal de Phnom Penh (au Cambodge), et un sur le "Pierrot Lunaire" de Schoënberg ont été ajoutés.

Je mets à jour les liens des catégories "mes cours" et "mes documents", "exposés". J'avais oublié, ce sera chose faite à la fin de la semaine.

N'hésitez pas à laisser un commentaire s'il vous semble qu'il manque quelque chose à ces blogs, si vous avez besoin d'un renseignement... N'oubliez pas que c'est un blog pédago (à l'attention d'élèves de collège).

A bientôt!

Sunday, October 21, 2007

manifestation du 20 octobre pour la journée nationale de solidarité avec les étrangers

Hier je suis descendue à Belleville participer à cette manifestation. Nous étions très nombreux, j'ai aperçu quelques drapeaux de la FSU et surtout de RESF dont je signe systématiquement les pétitions, et dont je visite le site quotidiennement. La manifestation s'est très bien déroulée, il y avait beaucoup d'enfants, des gens de tous horizons, et de multiples et diverses banderolles. J'ai pour ma part défilé sous la bannière RESF. Voilà leur compte-rendu. J'ai regardé dans les journaux en ligne, mais c'est toujours le même article, hihi!
Pourquoi j'y vais, à ces manifs? lisez ce blog et vous comprendrez!(à l'école des sans-papiers, on vous raconte les événements que l'on nous cache, et qui donnent un sentiment de honte et d'impuissance à la plupart des défenseurs des droits de l'homme. On y apprend qu'un quota est plus important qu'un être humain, et même qu'un enfant. Je suis fière de ne pas avoir voté pour ces monstres.
une tite chanson chantée hier pendant la manif



mais euh...si vous voulez bien regarder celle-ci, je l'ai trouvée passionnante...

bon, histoire de se détendre, une petite vidéo "la solidarité"

Monday, October 15, 2007

article à lire: education artistique, encore un effort!

Éducation artistique, encore un effort !
Ouest-France - Jean-Michel Djian - Professeur associé à l'université de Paris VIII.
Dans l'éducation, il est un secteur qui fait régulièrement l'objet d'annonces, d'intentions, de protocoles et de décrets : celui de l'art. Mais, malgré l'existence de la loi de 1988, l'éducation artistique à l'école reste le parent pauvre de l'acquisition des savoirs. Les crédits sont rares, les enseignants souvent découragés. Pire, la mise en oeuvre de projets pour les élèves est tellement réglementée qu'elle est devenue dissuasive.

C'est dans ce contexte que survient l'annonce faite par Xavier Darcos d'instituer un enseignement obligatoire d'histoire des arts « de la maternelle à la terminale ». Pourquoi pas en effet ? Mais dans le même temps le président de la République exige de sa ministre de la Culture, Christine Albanel, et de son ministre de l'Éducation de mettre en chantier un ambitieux programme, tendant à favoriser le « renouveau » des pratiques artistiques des élèves. Un chargé de mission a même été désigné à cet effet. Très bien. Mais tout cela n'est pas nouveau.

André Malraux, Jack Lang, Catherine Trautmann, François Bayrou, Jean Jacques Aillagon : ils sont légion à avoir tenté cette révolution et s'y être cassé les dents. Alors pourquoi, depuis plus d'un demi-siècle, la montagne accouche-t-elle d'une souris ? A-t-on analysé les causes de ces échecs répétés ? Non. Or, à l'évidence, il existe au sein du système éducatif un type de résistance qui condamne systématiquement l'art et la culture aux marges. Et si les collectivités locales ne mettaient pas la main au porte-monnaie, il y a belle lurette que les jeunes se contenteraient des cours académiques de dessin et de musique.

Même si des enseignants, en particulier de lettres, se battent individuellement pour permettre à des artistes d'intervenir en classe ou de participer aux activités des institutions culturelles subventionnées, l'obligation de résultats (scolaires) implique d'accorder aux disciplines « nobles », en particulier les maths et le français, une priorité absolue.

Il y a là une tradition très française, presque idéologique, à vouloir sans cesse renforcer le rationnel et l'abstrait, comme si la plupart des jeunes étaient condamnés à ne développer qu'un seul hémisphère du cerveau, celui qui cultive la logique.

Pourtant, et l'intérêt croissant des jeunes à se professionnaliser dans le domaine culturel le prouve, jamais notre société n'a eu autant besoin de libérer l'imagination, redécouvrir la sensibilité, cultiver l'interrogation. L'enseignement et la pratique artistiques participent plus que tout à les révéler. Si on veut, enfin, démocratiser l'accès à l'art (si cher et si élitiste), permettre de développer un esprit critique pour faire face à une offre télévisuelle dévoreuse de « cerveau disponible », il est grand temps de prendre la mesure des vertus de l'éducation artistique. On peut s'en plaindre ou s'en féliciter, mais le cinéma, la musique (les ados en consomment désormais plus de 4 h 30 par jour !) l'architecture ou la mode sont devenues notre pain quotidien.

Peut-on imaginer, demain, une société dans laquelle ses membres ne seraient que des consommateurs passifs de la création d'images et de sons ? Non. Alors, pour cette seule raison, donnons à l'école les moyens de former l'autre hémisphère de notre cerveau, et à nos enfants la possibilité, comme le dit Hölderlin, d'« habiter poétiquement la Terre »

article trouvé dans la catégorie éducation" sur http://inventerre.canalblog.com/ (il est très bien ce blog, allez voir!)

Monday, October 01, 2007

Inauguration du jardin de la mémoire (Paris XIII)

Samedi 29 septembre, mes élèves de 6ème et 5ème et moi, nous avons chanté "Amazing Grace" pour l'inauguration du jardin de la mémoire, square James Joyce, rue Balanchine, dans le XIIIe arrondissement.
Je tiens à remercier tous ces petits bouts courageux d'avoir appris si sérieusement ce chant et d'avoir chanté avec conviction, malgré l'émotion et le trac, et mes amies Aurélia et Elisabeth pour leur soutien moral.
C'était une belle après-midi, et ce bout de jardin symbolique, j'y retournerai régulièrement. J'ai fait quelques photos des sculptures réalisées par les élèves de Mme Loupiac, prof d'Arts Plastiques. Chacun de nous a pris un ruban de couleur et l'a attaché à un tuteur après y avoir écrit un petit message, et écrit un petit mot aux familles dans le cahier à l'entrée du jardin. Je suis heureuse d'avoir participé même de façon minime à cette inauguration, car ces enfants j'aurais dû les avoir en classe, et cela m'a beaucoup choquée et peinée lorsque je suis arrivée au collège.

une photo de la chorale gentiment envoyée par la maman de Thomas

















Thursday, September 27, 2007

RESF (relai d'infos)


Je voudrais que vous lisiez cet article sur le site de RESF (Réseau Education Sans Frontières)
"Des actes terribles justifiés par des propos qui font froid dans le dos".
Notre pays ne peut pas accueillir tous les étrangers. Phrase énoncée maintes fois par un certain type de personnes.
Même si c'était vrai, peut-il envoyer de sang-froid vers une mort certaine des familles entières? Alors qu'il se pose en héros pour avoir sorti une poignée d'infirmières des griffes de la Lybie? Alors qu'il prévient la Birmanie de représailles (Total) si elle continue le massacre et la répression des manifestations pacifiques? Entre parenthèses, signez la pétition d'Amnesty contre la répression des manifestants et les arrestations des moines.
Il y a quelque chose que je ne comprends pas. Je ne reconnais plus mon pays des Droits de l'Homme.
Mais en Espagne aussi...lisez donc. Et en Suisse? regardez. Allez sur le site de RESF vous informer au moins de ce qui se passe dans votre pays.
Bon, ben je vais relire tout çà pour essayer de comprendre...

Tuesday, September 25, 2007

un grand merci à Lucie


Grâce à mon amie Lucie de Montréal, pianiste et enseignante comme moi (mais en mieux), j'ai écrit un petit article dans son journal "la muse affiliée" c'est la revue n°1 du 10e volume (je me suis lue en page 10). J'ai choisi de parler de George Crumb, un compositeur contemporain américain que nous avons étudié en cours l'an passé, et que j'admire beaucoup.
La Muse Affiliée fête ses dix ans cette année. Bravo et Joyeux anniversaire à vous!!!!
Je vous conseille bien entendu la lecture des autres parutions, très intéressante, et qui témoigne de son amour de la musique, et des musiciens. Les enseignants qui passent par là, allez lire et mettez en lien, SVP!!
Lucie, je t'embrasse et je te remercie encore une fois pour ta confiance. Au plaisir de te lire!

Sunday, September 23, 2007

ma classe

vue de mon bureau (en huit, pour mieux voir tout le monde pendant l'activité instrumentale) puis du fond.
mon bureau, mon tableau

l'armoire magique
le tableau ( j'ai réservé un coin à l'Inde )

l'orchestre symphonique (très utile)

la porte aux couleurs de l'asie (Indonésie, Cambodge)
les murs (les photos d'instruments servent quotidiennement)


le coin musique ancienne et baroque
les instruments à vent
et la petite danseuse
cambodgienne

Tuesday, September 04, 2007

la rentrée


et voilààààà!!! hier c'était la pré rentrée...on était tous contents de se retrouver, on a bien rigolé, papoté de ce qu'on avait envie de faire ensemble cette année, y'a des nouveaux profs très sympas, et on a parlé des projets.
le projet Petrouchka dont j'ai abondamment parlé a été accepté.deux secondes: wéééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééé!!
hum. excusez-moi. c'est l'émotion. et en plus j'ai une 6ème en charge. donc je la choisis forcément pour le réaliser. dès aujourd'hui j'appelle l'orchestre d'Ile de France pour les prévenir et préparer le planning.
en plus Alix (le mien à moi) m'a donné deux enceintes pour mon ordi portable, je n'ai plus qu'à trouver un gigantesque cable pour le relier à la chaîne. ça va leur manquer aux élèves, que je ne me prenne plus la porte de l'armoire dans la figure sous le feu de l'action...
aujourd'hui je prendrai des photos de ma classe pour vous montrer comment elle est. et je dois faire la liste de mes 500 petitous (euh, enfin, y'en a qui sont plus grands que moi)
j'affiche les programmes de cours dans le blog "madame musique" petit à petit, si vous avez des suggestions, des questions, postez un comm.
Et je tiens à signaler que la flûte à bec de marque Ferrando que les élèves aimeraient tant posséder est de toutes les couleurs maintenant. j'ai le bon de commande pour ceux qui n'en veulent. je tiens à signaler que c'est la seule flûte à bec plastique avec laquelle je sors le contre ut comme une fleur. donc, affaire à prendre!

Théo. un de mes anciens élèves, drôle, vif, intelligent, gentil, un peu paresseux au début puis musicien doué, je suis fière, il est au conservatoire de marseille. j't'adore, Théo! bonne rentrée à toi itou!


Bonne rentrée à tous!

Tuesday, July 31, 2007

déjà un mois de passé!


Wéééé, je suis trop une tueuse, j'ai terminé la moitié de mes prépas de cours!!!
quelques indices sur ce que nous allons explorer cette année (ou exploser, selon!), entre deux rayons de soleil (rêve, ma fille!)